Texte provenant du site de l’ADEME (https://librairie.ademe.fr/7539-etude-de-gisement-des-dechets-de-bois-dans-la-filiere-bois-bois-energie.html) :
Les déchets de bois prioritairement concernés par l’étude sont les bois en fin de vie ou déchets de bois collectés séparément ou en mélange, produits par les ménages ou les entreprises, en France hexagonale, en incluant le devenir de ces flux y compris à l’export, dont :
- les déchets de la construction et du bâtiment,
- les déchets des travaux publics
- les déchets d’emballages ne bénéficiant pas d’une sortie de statut de déchet,
- les déchets d’éléments d’ameublement,
L’étude a permis de dresser un état des lieux des quantités et de l’organisation de la filière des déchets de bois en France. Parmi les 8,6 Mt de tonnes de déchets de bois produites chaque année en France, 7,4 millions de tonnes de déchets de bois de toutes origines sont collectées, par le service public de gestion des déchets et par les entreprises privées.
Environ 80 % de la ressource collectée est valorisée en énergie (2,5 Mt) et en recyclage (3 Mt).
Parmi ces 5,5 Mt valorisées, 1,8 Mt de déchets de bois sont exportées, majoritairement pour le recyclage (Belgique, Luxembourg, Allemagne, Italie, Espagne, Portugal) et énergie (Suède, Pays-Bas notamment depuis la guerre en Ukraine).
Plus de 1,5 Mt sont évacuées en ISDND dont des refus de tri : une part de cette ressource non valorisée, estimée à au moins 500 000 t devrait être valorisée dans les prochaines années, à la faveur d’une demande de plus en plus forte, de l’amélioration des techniques de tri, du déploiement de la REP PMCB (collecte en benne dédiée et tri par les producteurs favorisés), de la REP EIC et du cadre réglementaire et fiscal dissuasif de l’enfouissement.
Une tension est présente sur la ressource en déchets de bois en France en particulier dans certaines régions comme la Normandie, le Nord et le Grand Est, en lien avec une forte dynamique des projets de valorisation matière (panneaux) et énergétique. L’étude montre clairement que la disponibilité en déchets de bois est limitée et sera nulle dans de nombreuses régions avec la mise en œuvre des projets en cours de réalisation pour la valorisation matière ou énergétique, en région ou à l’export.
Le rôle des cellules biomasse régionales est donc essentiel dans les arbitrages pour favoriser les projets les plus efficaces limitant les risques de conflits d’usage.